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Croire la victime

Confier qu’on vit de la violence conjugale ou qu’on a des problèmes personnels peut être éprouvant et nous place dans une situation de vulnérabilité. Si tu reçois ce genre de témoignage, il est important de ne pas remettre en doute la parole de la victime ou de minimiser sa situation. Il se peut que ces révélations te choquent ou te surprennent et, bien qu’il soit normal de vouloir réagir, tentez d’éviter d’afficher du scepticisme ou de te faire l’avocat du diable, en émettant des commentaires comme « Ça doit pas être si pire que ça! » ou « C’était sûrement pas son intention! ». Si la victime sent que tu la crois, elle se sentira moins seule et en confiance pour discuter avec toi dans le futur.

Exemple :

BM

Coucou ma belle Maeva! 💕 Est-ce que tout va bien? J’ai entendu des cris et des bruits dans la chambre de William ce matin.

M

Allô Jocelyne! Oui, désolée. On a eu une petite chicane.

BM

Tu es certaine que c’était juste une petite chicane? J’ai eu l’impression que c’était plus grave… J’ai remarqué que William se fâche souvent contre toi ces temps-ci.

M

Ouin, en fait, je suis un peu gênée d’en parler, mais cette fois-ci, c’était plus intense que d’habitude.

BM

Est-ce que tu es à l’aise de m’en parler?

M

Dans le fond… il m’a pris par les poignets et il m’a poussée vraiment fort sur le lit. J’ai eu vraiment peur…

BM

Oh, ma puce… Je suis désolée que tu aies vécu ça et je te comprends d’avoir eu peur. Je vais essayer de lui parler.

M

Je suis vraiment soulagée… J’étais sûre que tu n’allais pas me croire et que tu prendrais sa défense.

BM

Ne t’inquiète pas, je te crois. Oui, William est mon fils, mais ça n’empêche pas que tu as le droit d’être respectée. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. xxx